bonne nouvelle du Portugal!

Publié le par stéphane

L'avortement va être légalisé au Portugal

Les Portugais se sont prononcés dimanche à 59% en faveur de la dépénalisation de l'avortement. Le scrutin devrait être invalidé en raison de la participation estimée inférieure à 50%, mais le Parlement va légaliser l'IVG.
Voilà ce qui ressort des résultats officiels publiés après dépouillement des résultats dans 4257 circonscriptions électorales sur 4260.

La commission électorale a prévenu dans la soirée que la faiblesse du taux de participation pourrait entraîner une invalidation du scrutin, s'il est inférieur à 50%. «Dans le meilleur des cas, il y aura 37% (de participation)», a déclaré un porte-parole de la commission, Nuno Matos, à la chaîne de télévision SIC.
Partis favorables
Mais le Premier ministre socialiste José Socrates a annoncé dimanche soir que le Parlement respecterait la volonté populaire et légaliserait l'avortement. Il avait promis de modifier la loi actuelle si le «oui» était majoritaire.

Lors d'un précédent référendum sur la question en 1998, une abstention de 68% avait alors permis la victoire du «non» à une faible majorité de 50,7%.
Volonté respectée
Dimanche soir, Vitalino Canas, le porte-parole du PS, a salué «la maturité démocratique des Portugais» et rappelé la résolution de José Socrates avant le scrutin. «Même si le référendum n'est pas juridiquement contraignant, le PS estime qu'en démocratie, la volonté manifestée par les Portugais doit être reconnue», a-t-il ajouté.

De son côté, Marques Mendes, le secrétaire général du PSD (Parti social démocrate, centre droit), principal parti d'opposition, s'est aussi dit favorable à ce que la volonté de la majorité soit «respectée».

Par ailleurs, le Bloc de gauche (BE, extrême gauche) et le Parti communiste ont salué le résultat.
Appels
A la mi-journée, devant le peu d'affluence aux urnes, José Socrates, qui s'est fortement impliqué en faveur du «oui», et le président de la République, Anibal Cavaco, avaient appelé les électeurs à un sursaut.

Aussi bien le secrétaire général du Parti communiste, Jeronimo de Sousa, fervent partisan de la dépénalisation, que le cardinal-patriarche de Lisbonne, Mgr José Policarpo, ardent défenseur de «la vie de la conception à la mort», sont intervenus dans le même sens.

Mais les électeurs sont restés sourds aux appels à la participation et ont massivement boudé les bureaux de vote.

(source:agences/ruc)

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